Lorsque les premiers invités sont arrivés à l’hôtel Henn Na à Nagasaki en juillet dernier, ils ont été accueillis et servis par des robots. Dans une approche similaire, le robot Aiko de Toshiba a récemment occupé le rôle temporaire d’hôtesse hôte pour les clients d’un magasin à Tokyo. Ils étaient, en outre, assez à l’aise approcher Aiko pour lui demander, par exemple, certains rayons. Même le réceptionniste « humain », qui occupe normalement ce poste, sentait son collègue robot très qualifié pour ce travail.
Il ne fait aucun doute que l’évolution de la technologie robotique signifie que ces machines humanoïdes semblent aujourd’hui plus réelles que jamais. Il est même possible d’imaginer ne plus faire de différence physique entre un robot comme Aiko et un être humain, du moins à première vue. Cependant, la rencontre entre les humains et les « quasi-humains » ne se fait pas toujours dans de bonnes conditions.
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La chaîne hôtelière Henn Na ne prétend pas vouloir faire un coup de marketing pour faire ressortir ses hôtels de la concurrence. Le grande question est comment les gens interagissent avec des robots, comme Aiko, qui ont une apparence humaine. Ces interactions nécessitent bien plus qu’un robot avec un visage humain.
Le centre de recherche « Open University » en Angleterre a examiné comment un client lambda pouvait se sentir aussi à l’aise devant un robot qu’avec un vrai réceptionniste. L’apparence et le comportement d’une réceptionniste humanoïde sont-ils capables de nous rendre à l’aise ou peuvent-ils nous déstabiliser ? Des études suggèrent également qu’un aspect clé de ces interactions sera la capacité du robot à reproduire et à transmettre des émotions réalistes, notamment à travers leurs expressions faciales.
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L’ effet « Uncanny Valley », comme le disent les scientifiques, ou « La vallée troublante » en français, est une théorie de l’expert en robotique japonais Masahiro Mori, publiée pour la première fois en 1970, selon laquelle plus un robot Android ressemble à un être humain, plus ses imperfections nous semblent monstrueuses. Il y a un moment où ces machines peuvent sembler trop proches de homme, et le problème peut également venir de là.
Les recherches ont trouvé des explications quand cela l’a produit. En effet, pendant longtemps, la technologie dans le domaine de la robotique a été principalement axée sur l’apparence physique du robot et sur des techniques qui pourraient lui donner un aspect plus réaliste et suffisamment acceptable pour un être humain.
Maintenant, la recherche en robotique cherche plus à trouver des moyens de donner des expressions faciales à ces robots que de les faire chercher de vrais humains. Le chemin est encore formidable pour y arriver.
LaurentaMar