Une association a réservé un centre aquatique pour une journée durant le mois de septembre afin que certaines femmes puissent se baigner en burkini ou en jilbeb. Une initiative qui a fait réagir vivement la classe politique, les accusant de communautarisme. La réponse de l’association : « chacun devrait pouvoir pratiquer sa religion comme il l’entend ». Tout laisse croire alors que cette initiative ne plait pas à tout le monde.
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Une initiative qui a enflammé les réseaux sociaux
L’association à l’origine de cette initiative s’appelle Smile 13. Elle a surtout pour objectif d’encourager les femmes à s’engager dans des actions communes et à contribuer à leur épanouissement. En décidant de privatiser le parc aquatique le temps d’une journée, son objectif était de permettre aux femmes et aux enfants musulmans de se baigner en burkini ou en jilbeb, des tenues qui couvrent l’ensemble du corps, de la tête aux chevilles.
Parallèlement, seuls les garçons de moins de 2 ans seront autorisés à entrer dans le parc. Sur les réseaux sociaux, cette initiative a beaucoup fait parler, notamment au niveau de la classe politique. Le sénateur-maire du front national à Marseille s’estime choqué, mais pas trop surpris par cet événement. Il estime surtout que Marseille est une des villes où le fondamentalisme islamique se développe le plus.
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La municipalité botte en touche
De son côté, le député des républicains des Bouches du Rhône, en l’occurrence Valérie Boyer, dénonce une soi-disant mode consistant à conforter le communautarisme dans notre pays. Elle estime que cette situation n’est pas anodine, car les groupes fondamentalistes estiment que la « bataille du voile » est sans doute ce qui leur permettra de marquer leurs territoires. Que ce soit la burqa, le hijab, le niqab, etc. c’est un enfermement du sexe et une négation de la liberté. Concernant la municipalité des Pennes Mirabeau, les élus se veulent particulièrement prudents sur ce dossier et se refusent à toute condamnation.
L’association se défend
« Les gens ont l’esprit étroit ». Ce sont les déclarations de l’association Smile 13. La trésorière de l’association s’étonne surtout que les événements aient pris autant d’ampleur. Elle estime que nous sommes dans un pays laïc et chacun est en droit de pratiquer sa religion comme il l’entend. Elle précise également que l’événement était aussi ouvert aux femmes non musulmanes. L’objectif de l’association, c’était surtout d’offrir aux femmes la possibilité de se baigner dans le parc aquatique Marseille. La plupart d’entre elles n’en ont jamais eu l’occasion, par pudeur.