Une commission pour assouplir les règles de traduction liturgiques

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Aujourd’hui, plusieurs églises de France rencontrent cette difficulté et ont du mal à s’adapter aux règles de la traduction liturgiques. Dans ce sillage, le Pape François a demandé à ce qu’une commission soit constituée à la congrégation pour le culte divin afin de réviser l’instruction Liturgiam authenticam. Celle-ci est, en effet, à l’origine de plusieurs blocages.

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Une évolution en vue

Récemment, une commission a été constituée au sein de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en vue de faire évoluer l’instruction Liturgiam authenticam, notamment sur la question épineuse de la traduction de textes liturgiques. Publiée en 2001 avec l’appui du Pape Jean-Paul II, cette instruction pour une application correcte de la constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II, exigeait, notamment, que le texte d’origine soit traduit de manière intégrale et surtout de manière très précise. Autrement dit, il souhaitait que la traduction se fasse sans omission ni ajout par rapport au contenu initial sans introduction de paragraphes ou de gloses.

Des traductions bloquées

Dans la pratique, cette exigence du Pape va sans doute entrainer de très grandes difficultés de traduction, surtout pour l’édition 2002. La congrégation pour le culte divin, présidée par le cardinal Robert Sarah, s’appuyait surtout sur Liturgiam authenticam afin d’exiger des épiscopats des traductions littérales de l’original latin. Cependant, la traduction anglaise qui est apparue en 2011 n’a pas reçu un bon accueil de la part des fidèles. En effet, la plupart d’entre eux l’ont rejeté à cause de son style beaucoup trop « formel ».

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Pour les traductions italiennes et espagnoles, elles sont bloquées, de même que la traduction en Français malgré les efforts de l’agence de traduction à Marseille. Une première version de celle-ci avait déjà été rejetée par Rome en 2007.

En Allemagne, la plupart des évêques s’opposent à ce qu’ils qualifient d’un langage liturgique qui ne serait pas celui-ci du peuple. Ils avaient d’ailleurs refusé le travail d’une commission qui avait été imposée par le Pape Benoit XVI et surtout entamé leur propre travail. Cependant, celui-ci aurait été aussi rejeté par la Congrégation pour le culte divin.

Le Pape François, après avoir reçu plusieurs complaintes des évêques allemands, a demandé à refondre la Congrégation dans le but de dépasser les blocages. Il faut dire que ces blocages sont dus au fait que les traductions doivent à la fois être fidèles aux sources et surtout à la culture des personnes auxquelles elles sont destinées.