Pour une entreprise, il est important que les salariés soient productifs. En Suède, une étude a été menée, réduisant à 6 heures par jour le temps de travail des employés. Mais alors, qu’en est-il de la rentabilité de cette opération ?
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L’expérience est positive pour les infirmières suédoises
Une partie du personnel d’une maison de retraite suédoise ont accepté d’être les cobayes d’une expérience atypique : travailler 6 heures par jour au lieu des 8 habituelles.
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L’objectif n’est autre que de comparer leur productivité à celle des salariés qui font une journée complète de 8 heures, les deux groupes gagnant le même salaire. Pour les infirmières qui ont eu l’opportunité de ne travailler que 6 heures par jour, l’expérience est plus que positive.
Elles rentraient chez elles sans être éreintées, pouvaient passer davantage de temps avec leurs familles. Le lendemain, elles se sentaient plus en forme pour affronter la journée de travail.
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Une opération coûteuse à court et moyen terme, mais…
Selon les observateurs, il est évident que la journée de travail est plus intéressante pour les travailleurs. En effet, qui ne demanderait pas à travailler moins d’heures pour le même salaire. En parallèle, il se trouve que ce système implique de nouvelles embauches. Il est donc plus coûteux pour l’entreprise à court et moyen terme.
Cependant, il s’agit d’une pratique intéressante sur le long terme quand on regarde du côté de l’absentéisme médical. Au fur et à mesure où le personnel prend le l’âge, son taux de congés maladie va crescendo. Avec le système des journées de 6 heures, les employés seront moins fatigués et seront en meilleure santé. On peut alors espérer un absentéisme médical plus modéré dans ce cas-là.
Une pratique qui est faisable dans le public comme dans le privé
Payer les salariés au même salaire pour 6 heures de travail, c’est une opération risquée. Et pourtant, beaucoup l’ont fait, dans le secteur public comme dans le privé.
Par exemple, une usine d’assemblage dans le domaine de la construction automobile a mis en place ce système depuis maintenant 13 années. Les employés de bureau comme les mécaniciens de cette usine Toyota de Göteborg travaillent alors six heures par jour.
Avec la mise en place de différentes équipes, l’usine peut tourner 12 heures par jour sans arrêt, la passation se faisant à midi. La direction du site souligne que l’exploitation est plus rentable, permettant une augmentation de la grille de salaires.
Si les autres entreprises du secteur payent 2700 euros en moyenne, l’usine des 30 heures par semaine peut se permettre environ 3300 euros. Pour information, vous pourrez faire une comparaison rapide sur http://www.salaire-brut-net.net/.
Pour les employés, les pauses sont plus courtes mais c’est tout de même un système intéressant. Chaque jour en venant au travail, ils sont plus frais et disposés à travailler. Et en rentrant, ils sont moins fatigués, de meilleure humeur et en meilleure santé. Mais pour que ça fonctionne, il faut que les employés donnent le meilleur d’eux-mêmes pendant les heures de travail.
Face à l’ampleur du challenge, un tel programme pourrait-il un jour être adapté en France ?