La finance comportementale est l’application de la psychologie à la finance. Il s’agit en réalité d’une branche de l’économie comportementale. Elle a pour objectif d’étudier la répercussion des comportements psychologiques individuels sur l’évolution des marchés financiers. Dans ce contenu, découvrez ce qu’il faut savoir sur les principes de la finance comportementale.
Plan de l'article
Finance comportementale : de quoi s’agit-il réellement ?
Née depuis une trentaine d’années dans la célèbre école de Chicago, ce n’est qu’en 2002 que la finance comportementale a été officiellement reconnue. Cette distinction a été effective avec la remise du prix Nobel d’économie à ses fondateurs : Daniel Kahneman et Vernon Smith.
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En 2017 également, Richard Thaler, l’un des pères de cette discipline a reçu le prix Nobel de l’économie. Le but de la finance comportementale est de traduire les anomalies boursières (anomalies calendaires, fortes volatilités, etc.) en considérant :
- La psychologie de l’investisseur,
- Les biais cognitifs dont elle constitue la scène.
Cette théorie réfute la méthode financière traditionnelle et l’efficience des marchés.
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Quels sont les principes de base de cette théorie ?
Selon cette idée, un investisseur est soumis à des faiblesses telles que le conformisme, la peur ou encore l’excès de confiance. Ces inclinaisons peuvent le pousser ou l’amener à mal analyser une information en se basant sur ses propres croyances. Elles peuvent également le pousser à prendre des décisions incohérentes.
Comme susmentionné plus haut, cette discipline s’oppose à la théorie de l’efficience des marchés élaborée dans les années 60. D’après cette approche, les choix économiques ne sont pas affectés par les facteurs externes et émotionnels. Lorsqu’un marché est assez développé et que les données le touchant sont connues au même moment par tous les acteurs économiques, ces derniers réagissent avec rationalité.
Ils étudient les informations pour accroître leur richesse et améliorer leur bien-être. Le marché se stabilise de lui-même, la psychologie n’a pas lieu d’être ici. La finance comportementale vient relativiser cette théorie. Elle s’efforce de déterminer les facteurs facilitant les prises de décisions irrationnelles. Les principaux biais répertoriés sont cognitifs ou émotionnels.
Les biais cognitifs et émotionnels de la finance comportementale
Les biais cognitifs empêchent le raisonnement. En effet, c’est le fait de se baser sur ses propres jugements. Pour ce qui est des biais émotionnels, il y a un débordement de confiance. Ce qui fait croire à l’investisseur qu’il domine le marché.
Parmi les différents biais cognitifs, on peut citer :
- Le biais de confirmation : le fait de se focaliser sur ses jugements confirmant ses propres opinions en rejetant les autres points de vue ;
- L’ancrage mental : il consiste à s’en remettre à sa première impression, ce qui revient à ne voir qu’un aspect d’un problème ;
- Les biais de disponibilité : l’acteur économique sélectionne les informations facilement accessibles ;
- Le biais rétrospectif : assurant les investisseurs qu’ils détiennent des règles leur permettant d’anticiper l’avenir.
Parmi les principaux biais émotionnels, on retrouve :
- L’excès de confiance : il consiste à surestimer ses capacités, d’où l’illusion de maîtriser le marché. Dans ce cas, vous risquez de planifier des investissements qui ne concordent pas ;
- L’effet de disposition : il pousse à arbitrer plus vite les positions gagnantes que celles perdantes ;
- Le statu quo : par conformisme, l’investisseur garde les mêmes positions et délaisse des occasions.